Durant les cours à l'université, on nous apprend la "pédagogie", mais pas comment régler certains cas plus difficiles. Aussi, puisque chaque cas est différent, c'est certain qu'ils ne peuvent tout nous montrer, mais une plus grande base aurait été appréciée. Certains collègues sont dépassés par les événements et les épreuves que peuvent présenter une classe "réformée".
Dans la réalité, on est seul devant 30 élèves. On a beau être hyper prêt, on ne peut pas prévoir certains épisodes de la part des élèves. Il y a des jours où mes élèves ont eu trois suppléants avant moi... party time ! Ils sont complètement "débiles". Ce n'est pas toujours facile de les ramener à l'ordre dans ces cas-là. Et je suis supposée faire quoi de mon cas de trouble de comportement qui va "pêter sa coche" à tout moment et pour laquelle je suis supposée avoir une aide en classe que je n'ai jamais vu depuis le début de l'année ?
Je suis chanceuse, car je n'ai pas honte de demandé de l'aide, même à ma directrice, quand un groupe va mal. Elle sait que je n'ai pas un problème de gestion, que des fois, il y a des situations où tout saute ou même que tu ne sais trop quoi faire. Mais ceux et celles qui commencent, qui se sentent seuls dans leur coin, comment ils font ? Il y en a toujours eu dans les écoles où j'ai travaillé qui ont eu besoin d'aide, moi la première. À un endroit, on s'était même créer un raison d'entraide parce qu'on pensait y passer ! Des fois, ça fait du bien d'en parler entre nous, d'essayer de trouver des solutions, donner nos idées... Toutefois, ce n'est pas tout le monde qui est réceptif ou même qui a la chance de participer à ce genre de choses.
Je crois encore qu'un bon cercle d'amis est nécessaire en éducation pour te supporter et te changer les idées quand t'en as trop des élèves !
